Dans chaque commune, on se réunissait pour décider d'affaires communes et comme sur l'image, on venait à la maison commune (souvent l'église - construire un bâtiment aurait été trop cher) pour discuter et décider. On avait élu des jurats qui étaient chargés de représenter les habitants auprès des autorités ( le seigneur de Livron, l'abbé lay , le curé).Tout le monde avait son mot à dire mais tout ce petit monde était soumis à une hiérarchie bien précise
tout d'abord ceux que l'on nommait lo vesi ( le voisin ) né et résidant au village d'où sa famille était originaire depuis plusieurs générations dans la même maison . Lui avait droit de parler, de discuter , de décider sur tout ce qui concernait les affaires du villages. Seul , lo vesi pouvait être élu jurat du village . Il siégeait à bonne place dans l'assemblée.
Dans la vie de tous les jours le voisin était mêlé à la vie de la famille pour le pèle porc , pour les jours de fête (baptème, communion, mariage) mais aussi lors des jours de peine puisqu'il s'occupait des funérailles pour soulager la famille du défunt.
l'habitant était considéré comme une pièce rapportée; il avait épousé un membre de la communauté . Dans l'assemblée, il pouvait écouter mais ne pouvait ni donner son avis, ni voter . Il n'était pas originaire de la communauté . Cette habitude se marque encore par chez nous: quand une parisienne ou autre , épouse un membre du village elle sera appelé " la parisienne" jusqu'à la fin de ses jours , ses enfants nés dans le village auront un statut différent.
Enfin, la dernière strate , c'est "l'estranger", celui venu s'installer là, on s'en méfie, il n'est pas du village et gare à sa première faute de comportement, elle lui sera attachée à vie. Alors lui, ne pouvait même pas siéger à l'assemblée, considéré comme n'étant pas de la communauté . Il subissait ce qui avait été décidé.
Ceci peut mieux faire comprendre certains comportements . L'étranger devait patienter, laisser passer le temps pour que peu à peu , il s'intègre dans la communauté .