la maison traditionnelle

Dans la partie tradition , nous avons déjà dit tout ce que représentait la maison , pour nous, dans le s Pyrénées. Mais regardons-la de plus près.

Elle est à l'image de la vie économique de l'époque, essentiellement agricole . On ne produit pas pour produire, on produit pour vivre et ce que l'on a en plus , on le vend dans les marchés. Un perception complètement différente de la vie actuelle .

La maison est le refuge, la marque de l'implantation de la famille, "on est de là".

Traditionnellement , par chez nous, on l'entoure de hauts murs qui protègent , d'un portail massif en bois. Au pied de chaque pilier du portail , une pierre qui permet d’éviter que les roues de char n'abîment le pilier. Le portail est souvent couvert d'un toit mais pas toujours .



pourtant on n'oublie pas de pouvoir communiquer avec les voisins grâce à des sièges placés à l'extérieur et qui permettent de se parler sans avoir à faire renter dans la maison . Ce sont le plus souvent des pierres posées à côté du portillon de la maison . On se parle de pierre à pierre .


Attention, tout de même , le voisin était important dans la vie de la famille dont il partageait les moments importants avec un rôle bien défini ( naissance, mariage , décès, pèle -porc , travaux de foins....)


Pour parler de la maison , nous allons nous appuyer sur une maison particulière , à côté de l'église.

C'est la "maison des oeuvres ". Cette maison, auparavant appartenait à la famille Marimpoey depuis toujours. En 1900, le père Marimpoey exerçait le métier de cordonnier .Il avait deux fils et une fille mais ses affaires n'étaient pas brillantes, le commerce périclitait. Ses deux fils se laissèrent tenter par l'aventure américaine; ils partirent pour le nouveau monde dans l'espoir de faire fortune et de recommencer une nouvelle vie. Le père attendit toujours le retour des "Américains", espérant peut être grâce à eux repartir du bon pied , mais ils n'en revinrent jamais. A sa mort, sa fille hérita de la maison mais les dettes nombreuses la forcèrent à la vendre. C'est l'Eglise qui l'acheta . 

Tout d'abord , elle est tournée vers les montagnes, le sud , donc le soleil. En effet , ces maisons n'ont pas de fondation , elles sont posées à même le sol d'où des risques d'humidité . Il est donc important qu'elle emmagasine le soleil et la chaleur pour l'assainir. Ensuite, on respecte une grande symétrie des ouvertures par rapport à la porte , dans la distribution et entre le bas et les étages.

Il n'y a que deux pièces :      à gauche , une pièce à vivre ; à la fois cuisine et salle à manger. C'est celle où l'on reçoit

                                                       à droite , la chambre de la famille 

L'escalier central donne sur le grenier . Les ouvertures correspondant bien à l’aménagement intérieur de la maison.


La maison s'intègre dans le paysage, respectant l'alignement le long de la rue, de toutes les maisons. Si vous regardez, elles sont le plus souvent positionnées pour la plupart de la même façon.

Comme toutes les maisons paysannes de l'époque, elle est sans étage , composée d'un seul volume , cela répondant aux contraintes financières de construction. Les ouvertures des côtés se répartissent en fonction de la cheminée . Elles sont larges et bien proportionnées  à l'aplomb des murs porteurs du pignon.


La toiture est prévue à forte pente , ici à 45° dans les Pyrénées. Cela permet d'avoir de grandes combles bien éclairées par les lucarnes. La couverture du toit est en ardoises venues de Viscos, posées au crochet . L'observation de la toiture permet de noter les détails (gouttières, collerettes de cheminées, lucarnes). Elles sont triées minutieusement et réparties en tailles dégressives de l'égout au faîtage.  

la cour et la répartition des bâtiments

le poulailler au-dessus et les cochons dessous . à noter les pots à graisse , graisse que l'on utilisait pour cuisiner après .
le poulailler au-dessus et les cochons dessous . à noter les pots à graisse , graisse que l'on utilisait pour cuisiner après .

répartition du bâtit en fonction du puits

La cour est un espace fermée à laquelle on accède par un portail qui est à l'alignement des bâtiments voisins. On protège cet espace familial auquel n'accède que la famille et les voisins (lo vesi - il fait partie de la famille, partage les grands événements ) .

La répartition des bâtiments est importante : elle se fait par rapport au puits qui apporte l'eau nécessaire aux hommes, au bétail et au jardin. Partie importante, la maison bien sûr . En face la grange où l'on trouve les bêtes mais aussi le fourrage mis en hauteur pour le séchage . Autre élément important "le poulailler" mais qui est un bâtiment à étage : les cochons en bas , les volailles et lapins en haut . Autre élément important, le jardin où l'on cultive les légumes nécessaires à la vie de la famille , le surplus sera vendu au marché ; on y ajoute parfois un verger avec pommier, poirier, figuier . 

Cette répartition de l'espace modèle le type d'agriculture , une agriculture en autarcie .

un mobilier réduit

on vit souvent dans une même pièce ou deux pièces séparées : celle où l'on vit, celle où l'on dort . Le mobilier est rustique .

L'endroit important est la cheminée. Elle offre un statut : sur les côtés , 2 bancs . Seuls le grand père et la grand mère, le fils et ses frères ou ses soeurs pouvaient s'y asseoiret en priorité l'aîné à qui revenait la ferme . La brue n'y avait pas sa place .

Avez-vous remarqué ce linge qui pend tout le long de la cheminée? Il servait lorsque le vent dans la cheminée provoquait un retour de fumée , à éviter que celle-ci ne rentre dans la pièce où vivait les gens .

la grange

C'est un bâtiment assez étudié, on y retrouve das les encadrements la pierre de Lourdes comme pour les maisons ; on y retrouve un principe de symétrie comme pour la maison . Le but du bâtiment,pourtant, ne réside pas dans l'esthétique mais dans l'usage et l'utilité pratique . Au dessus du portail de la grange , on remarquera le "bourailh" qui servait à remplir de foin la grange depuis le char .

rappelons nous

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Le comté de Bigorre était un comté du royaume de France situé dans le duché de Gascogne. Il est apparu au IX e siècle et a été rattaché au domaine royal en 1302, il a ensuite été détaché de celui-ci en 1425 puis une nouvelle fois rattaché en 1607.